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Événements et dynamiques centrés sur l'écologie à Bagnères de Bigorre. Car informer n'est plus un droit mais un devoir ! Diffusion régulières de dossiers et de fiches pratiques en lien avec nos idées (vertes) et nos partenaires.

L'eau et le maïs : quel avenir pour nos rivières?

C'est à l'invitation de notre copine Claire que deux terra ma terriens se sont rendus aux débats et à la diffusion d'un film, sur ce sujet hautement polémique dans nos terres du sud ouest.
Les deux camps étaient réunis dans une salle de la médiathèque de Billères. D'un coté les écolos de l'autre une importante délégation de maisiculteurs locaux. Il y avait dans les rangs des deux camps les habituels intégristes, mais il y avait heureusement des personnes prêtes débattre sereinement.
Nous garderons de ces débats ces quelques conclusions qui ont fait consensus :
-Si le maïs est devenu si largement cultivé, c'est que l'OMC a fait le choix du maïs pour l'Europe et le choix du soja pour l'amérique du sud. Et ce dans un contexte d'accroissement de la demande en viande qui a explosée ces cinquante dernières années.
-Le maïs est responsable de l'assèchement de cours entiers d'eau, et de pollutions durables dans les nappes et les cours d'eau. Des départements comme les Deux-Sèvres ou la Charente Maritime sont sinistrés par cet enfer vert.
-Le maïs doit sa rentabilité actuelle, aux primes européennes qui y sont associés. Les agriculteurs n'ont donc fait que cultiver la plante la plus rentable pour la survie de leur structure (pas de vile complot de la profession pour embêter tout le monde).
-Autant dire qu'après 2013 maximum, avec la fin des primes telles qu'on les connait actuellement, il est fort à parier que le nombre d'hectares de maïs  va diminiuer.  De ce fait, beaucoup d'exploitations dirigées uniquement vers cette plante vont disparaitre, d'autant que la majorité des exploitants sont quinquagénaires, et donc proches de la retraite. Ainsi, les porteurs de projets bio, et sans terres actuellement, ont de grandes chances de voir leurs projets aboutir d'ici quelques années (d'où l'intéret de discuter plutôt que de s'enfermer les uns les autres dans des positions stériles).
-Le Sud Ouest de la France restera néanmoins un important producteur, car notre terroir est favorable à cette culture (si le climat ne change pas et que nos mois d'aout restent encore chauds et humides).

Bref, si un débat doit s'ouvrir maintenant il semble que ce soit plutôt sur la volonté de la SAFER (qui décide plus ou moins de l'attribution des terres libres) à laisser aux producteurs bio une place qui leur revient vue la demande des consommateurs en ce sens. L'heure est à l'action, notre paysage agricole est en voie de changement, à nous citoyens de l'aider à prendre le train tant qu'il est temps. Non? Vos réactions sur terramaterre@yahoo.fr.
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L
<br /> Film et soirée débat trés intéressante !<br /> <br /> <br /> <br />
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