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  • : Événements et dynamiques centrés sur l'écologie à Bagnères de Bigorre. Car informer n'est plus un droit mais un devoir ! Diffusion régulières de dossiers et de fiches pratiques en lien avec nos idées (vertes) et nos partenaires.
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P'tites annonces!!

Olivier Pujol, écoconstructeur, recherche de la laine de mouton.
De plus, il lance, fin janvier, un chantier collectif poele de masse, torchis mur et voûte dans sa maison de Gayan. Echange donc de coups de main contre nourriture et logement.
Pour tout renseignement: pujololivier@yahoo.fr   ou sur leur
blog : http://melissa-et-olivier.over-blog.com


Archives

12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 17:02
Nous avons été des millions à regarder le 11 février au soir l'excellente et inquiétante émission de France 3 : "Uranium : le scandale de la France contaminée".

Face à cet immense scandale nucléaire, il est urgent de nous mobiliser pour permettre l'expression d'un puissant contre-pouvoir citoyen.

Pour soutenir les actions et faire entendre notre voix :

1/ Signons maintenant la Charte du Réseau "Sortir du nucléaire".
 

2/ Découvrez des informations inédites sur le nucléaire et les solutions alternatives en vous abonnant pour 12 euros par an à la revue "Sortir du nucléaire".


3/ Rejoignez Terra Ma Terre qui milite pour une autre politique énergétique. Nous avons besoin de personnes qui prennent en charge ce dossier "nucléaire".

 
Cordialement et écologiquement votre, 

Nicolas Semmartin
Vice président de Terra Ma Terre
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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 14:56
Organisez une action locale le samedi 29 novembre sur le thème "Ni nucléaire ni effet de serre"
Un site internet spécifique est dédié à cette journée d'actions :
http://ninucleaire-nieffetdeserre.org/actions/

La 14ème Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques se tiendra du 1er au 12 décembre 2008 à Poznan, en Pologne. Plus de 190 pays seront représentés et il s’agira d’un événement largement médiatisé.

Avant l’ouverture de ce grand forum politique, le 29 novembre sera l’occasion pour les tous les citoyens d'exprimer leur inquiétude face au dérèglement climatique, ainsi que leur rejet du nucléaire, trop souvent abusivement présenté comme une option favorable au climat.

Pour faire la lumière sur cette dangereuse supercherie, le Réseau « Sortir du nucléaire » a lancé en juin 2008 une campagne nationale intitulée « Ni nucléaire, ni effet de serre » qui se poursuit jusqu’au 31 décembre 2008. 700 000 documents de cette campagne ont déjà été diffusés.

Le samedi 29 novembre, le Réseau "Sortir du nucléaire" invite les citoyens à une grande journée d'actions décentralisées sur ce thème, dans toute la France et au-delà.

Afin de lutter contre le dérèglement climatique, le Réseau « Sortir du nucléaire » appelle à mobiliser les imaginations et à multiplier les évènements pour demander la mise en place de mesures politiques fortes.
 
Pour symboliser la montée des eaux due au réchauffement climatique, organisez une action locale avec masques, tubas, palmes, bouées, etc. Et pour rappeler le péril nucléaire, apportez tous les attributs habituels des actions antinucléaires : drapeaux, banderoles, fûts "de déchets radioactifs", combinaisons blanches...

Un kit d'action sera mis à disposition
de tous les organisateurs d'actions locales : communiqué de presse type pour diffusion aux médias locaux, banderole gratuite “Ni nucléaire, ni effet de serre”, documents de campagne gratuits à diffuser en grande quantité.

Sur le plan national, la communication médias et la coordination de cette journée événement seront assurées par le Réseau “Sortir du nucléaire”.

 
Ensemble, mobilisons-nous pour faire face efficacement à l’urgence climatique !

Inscrivez votre action sur le formulaire en ligne suivant
:
http://ninucleaire-nieffetdeserre.org/spip.php?article124

Pour tous renseignements complémentaires sur cette journée nationale d’actions, contactez :
Jocelyn PEYRET <jocelyn.peyret@sortirdunucleaire.fr>

Pour en savoir plus :
http://ninucleaire-nieffetdeserre.org/actions/
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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 23:33
Fuite radioactive en Allemagne
Un centre de stockage de déchets radioactifs qui fait pschiiit. En Allemagne, l’une des mines de sel où sont enfouis ces déchets nucléaires, est contaminée au Cesium-137.


Caroline Bonnin
24 ans, étudiante en journalisme

C’est prouvé : enfouir des déchets radioactifs dans des mines de sel n’est pas sans risque de contamination. Une fuite radioactive a en effet été révélée la semaine dernière dans une ancienne mine de sel, reconvertie en centre de stockage à Asse au Nord de l’Allemagne. « Pour ce centre, il avait été décidé de stocker les déchets dans le sel, parce qu’il n’y a pas d’eau », précise Michel Marie, animateur du collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs. Or, quelques années plus tard, un petit lac d’eau s’est formé. Du coup, la mine est contaminée au Cesium-137 (un élément radioactif). « Les relevés sont trois à onze fois supérieurs à la norme autorisée », reconnaissent les autorités fédérales. Mais pour elles, aucun souci, il n’y a pas de danger pour la population.

Pourtant, l’écologiste Sylvia Kotting-Uhl, souligne que l’autorité de sûreté nucléaire allemande « n’exclut pas que d’ici 150 ans, du Cesium-137 se retrouve dans la nappe d’eau » qui alimente la région d’Asse en eau potable.

Polluer en toute discrétion

Alors que les autorités locales étaient au courant de cette contamination radioactive depuis des années, les citoyens, eux, ne l’ont appris que la semaine dernière. Et cette fuite a été diagnostiquée par l’exploitant de la mine dès le début des années 90. Ce dernier s’est fait discret… Sans alerter l’autorité de sûreté nucléaire, il a fait pomper 70.000 litres d’eau contaminée ces dernières années.

Crédit photo : SeeSchloss

LES SOURCES DE CET ARTICLE :


- AFP

- Le site de Libération

- A lire sur Planète Terra :

Déchets radioactifs cherchent refuge

"Le nucléaire, ni propre ni performant"

- Et sur Terra Economica :

Lucratifs déchets nucléaires

Mailuu Suu, la vallée aux 1000 décharges

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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 23:15

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 820 associations
Communiqué de presse du 11 juillet 2008 - Contact : 06 64 100 333

Samedi 12 juillet 2008
A la veille du Sommet de l’Union européenne / Méditerranée
Rassemblement antinucléaire européen
14h - Place de la République - Paris

http://www.sortirdunucleaire.org/12juillet-paris/

- Animations et débats - Place de la République dès 10h
- Meeting international à 20h (Mairie du 2ème arrondissement)

Le Réseau "Sortir du nucléaire" et ses nombreux partenaires européens (13 pays représentés) appellent à une manifestation antinucléaire européenne “Pour un monde sans nucléaire” le samedi 12 juillet 2008 à Paris (14h place de la République).

Trois actions spectaculaires auront lieu à cette occasion : montagne de déchets radioactifs sous la forme de milliers de boîtes de conserve recouvert d’un tract “Stop nucléaire”, die in pour symboliser le risque nucléaire au cours duquel des milliers de personnes allongés au sol porteront un “masque contre le déni” et manifestation en jaune comme couleur du soleil et des énergies renouvelables.

La pertinence de ce rassemblement vient d’être soulignée par un grave rejet d’uranium autour du site nucléaire de Tricastin (Drôme / Vaucluse) et l’annonce récente par N. Sarkozy de la construction d’un second réacteur EPR.
 
Ainsi, les 13 et 14 juillet, M. Sarkozy, qui a pris pour 6 mois la présidence de l'Union européenne, recevra à Paris de nombreux chefs d'Etat : les 27 pays de l'Union européenne seront représentés, ainsi que de nombreux pays du Moyen-Orient. En particulier, même si sa venue est incertaine, le dictateur libyen M. Kadhafi est à nouveau invité à Paris.
 
Or, un des objectifs principaux du Président français, lors de ces deux journées, sera de trouver des débouchés pour l'industrie nucléaire française qui, contrairement à ce qui est prétendu ici où là, est loin d'être florissante. Pour ce faire, M. Sarkozy entend :
 
- faire prendre en compte le nucléaire dans la catégorie... des énergies renouvelables, au mépris de l’évidence scientifique et du sens des mots.
- convaincre les dirigeants politiques étrangers que la dissémination du nucléaire ne serait pas, en dépit du bon sens, un risque en soi avec la vente de réacteurs nucléaire civils alors qu’il ne s’agit que d’une course vers la prolifération de la bombe atomique sur toute la surface du globe.
 
Les citoyens européens sont donc invités à se rassembler en nombre à Paris le 12 juillet pour exprimer que :
- le nucléaire n'est ni propre, ni renouvelable ;
- la vente de réacteurs nucléaires, en particulier à des dictateurs comme M. Kadhafi, met en danger l'environnement et la survie de la planète ;
- ce ne sont jamais les peuples, mais leurs dirigeants, qui veulent du nucléaire ;
- nucléaire "civil" et nucléaire militaire sont indissociables.
 
La majorité des 435 réacteurs en service sur la planète sont très anciens, et vont fermer dans les 20 ans qui viennent. C'est pour tenter de freiner ce déclin, et non du fait d'une prétendue "renaissance du nucléaire", que des dirigeants politiques et industriels veulent construire de nouveaux réacteurs dans divers pays. Le Réseau "Sortir du nucléaire" estime au contraire qu'il faut profiter de ces nombreuses fermetures de réacteurs pour hâter la fin de l'industrie nucléaire.
 
A fortiori, il ne faut surtout pas construire de nouveaux réacteurs. Les enquêtes d'opinion montrent d'ailleurs que plus de 90% des citoyens demandent prioritairement des investissements dans les plans d'économies d'énergie et de développement massif des énergies renouvelables, et non dans le nucléaire. C'est cette voie qu'il faut suivre pour sauver la planète du péril nucléaire ET lutter contre le réchauffement climatique. Et pour respecter la démocratie.

Contact presse : 06 64 100 333
http://www.sortirdunucleaire.org/12juillet-paris/

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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 23:14

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 820 associations
Contact presse : 06 64 100 333

Voir les reportages TV sur : http://videos.sortirdunucleaire.org/

Communiqué de presse du jeudi 10 juillet 2008

Fuite d'uranium au Tricastin : pourquoi
l’Autorité de sûreté nucléaire a-t-elle attendu
plusieurs heures avant de donner l’alerte ?

- Areva a tardé à avertir l’ASN, mais celle-ci a ensuite perdu plusieurs heures précieuses
- L’ASN aurait-elle attendu dans l’espoir que l’affaire puisse être étouffée ?

Dans ses déclarations, l’ASN met en cause, à juste titre, l’entreprise Socatri-AREVA : cette dernière a attendu de longues heures entre lundi soir et mardi matin avant d’avertir l’ASN, pensant peut-être pouvoir cacher l’existence même de la fuite d’uranium.
 
Mais l’ASN est elle aussi coupable de rétention d’informations pendant plusieurs heures.
 
Ainsi, le directeur général de l'ASN, Jean-Christophe Niel, reconnaît que "l'ASN a été prévenue vers 07H30 le matin" mais il ajoute que "l'exploitant a pris la mesure de l'importance du rejet vers midi" (cf dépêches agences de presse), comme si la mission de l'ASN n'était pas de prendre elle-même conscience des risques et de prendre immédiatement les décisions qui s’imposent. Ce n’est donc qu’en début d’après midi que l’alerte a été donnée.
 
L’ASN a donc délibérément choisi de ne pas informer les autorités (préfectures, etc), perdant ainsi 5 heures d’autant plus précieuses que c’est en tout début de matinée, au moment les radios sont très écoutées, qu’il était possible d’avertir efficacement les citoyens afin qu’ils ne se baignent pas ou ne boivent pas dans la journée.
 
Pourquoi l’ASN a-t-elle perdu ces heures précieuses ? Pourquoi cette mise en danger délibérée de la population ? L’ASN a-t-elle attendu dans l’espoir que l’affaire puisse être étouffée ? L’ASN n’aurait ensuite donnée l'alerte qu’après avoir compris que l’ampleur du rejet le rendrait tôt ou tard détectable par des organismes indépendants comme la Criirad.
 
En tout état de cause, s'il est évident que la Socatri-AREVA est coupable, il en est certainement de même pour l'ASN dont les responsabilités doivent être établies et sanctionnées.
 
Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les citoyens à participer à un Rassemblement antinucléaire européen samedi 12 juillet à Paris (14h pl de la République). Les animations auront lieu dès le matin sur la place de la République, et un Colloque international se tiendra à 20h avec de nombreux invités d'Europe... et d'au delà.

Voir aussi les autres communiqués de presse sur ce sujet sur :
http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=actualites&sousmenu=communiques


Le Dauphiné Libéré - 10 juillet 2008

FUITE D'URANIUM À BOLLÈNE
« Une communication incohérente »

Officiellement, les dernières mesures et analyses des rivières, des plans d'eau et des nappes phréatiques sont rassurantes, mais pas pour la Criirad ni pour le réseau "Sortir du nucléaire" qui portent des accusations graves, tant sur la fuite elle-même que sur l'attitude d'Areva NC soupçonnée de "rétention délibérée d'information".

« Les citoyens bollénois ont été traités comme s'ils étaient peu de chose... »
Du côté des élus des communes directement concernées, tous prévenus entre 13h 15 et 13h 30 mardi, la gestion de l'affaire prend une tournure polémique sur un autre plan, celui de la communication. Manque d'informations, de réactivité et de précision, manque de soutien de la part des services de l'État...
Le maire de Bollène, commune sur laquelle est installée l'usine Socatri, ne dissimule pas sa colère. « Je ne veux pas envenimer la situation, mais je suis très troublée par ce que nous venons de vivre, lâche Marie-Claude Bompard. Je n'ai eu qu'un contact avec le directeur de cabinet du préfet, mardi vers 13h 30 et depuis, malgré nos appels, plus rien. Silence radio  ! La mairie a fait ce qu'elle pouvait, mais elle n'a été ni informée valablement, ni épaulée par la préfecture. »
Guère d'éléments précis
Avec les moyens du bord, la commune a averti les populations des secteurs concernés par la distribution de tracts et la mise en service du serveur vocal Antibia, mis au point dans le cadre d'une procédure d'urgence en cas de risque majeur. « Tout le monde, environ 800 personnes, a été averti avant 20 heures et nous avons continué à répondre aux appels jusqu'à 22 heures. »
Hier après-midi, quarante élus et employés communaux ont distribué une lettre d'information à tous les habitants de la cité, « parce que, même avec guère d'éléments précis, il fallait clarifier la situation, préciser par exemple quels quartiers étaient concernés et ceux qui ne l'étaient pas. » Mme Bompard met en cause « l'incohérence totale de la communication préfectorale » qui a abouti, selon elle, à semer la confusion, y compris chez les médias européens, et qui démontre que « les citoyens bollénois ont été traités comme s'ils étaient peu de chose... »
Plus soft, Jean-Pierre Lambertin admet avoir été ému par les délais de réaction de la préfecture. « On aurait dû avoir l'information, au moins l'essentiel, plus tôt. » Le président du syndicat Rhône-Aygues-Ouvèze, Guy Penne, apporte de l'eau au moulin des sceptiques : « Nous avons été mal informés », reconnaît-il en évoquant des informations assez brouillonnes, sinon contradictoires.
Le ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, Jean-Louis Borloo, a-t-il eu vent de ces dysfonctionnements ? En attendant les résultats de l'inspection de l'autorité de sûreté nucléaire qui devrait se rendre sur place aujourd'hui, il se fait menaçant : « Toutes les conclusions devront être tirées, notamment en terme d'éventuelles suites pénales et administratives ».
 
EN BREF
Quelle heure, au juste ?
L'heure précise à laquelle s'est produite la fuite, à l'intérieur des bâtiments de Socatri, donne lieu à interprétation : alors que les communiqués de la préfecture stipulaient 6h 30 du matin, la "note d'information" de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire indiquait de son côté "le 7 juillet à 23 heures. "
Anticipation
Le maire de Lapalud raconte : « par mesure de précaution, nous avions anticipé en prévenant en début d'après-midi de lundi les cinquante à soixante personnes habitant à l'est de la voie ferrée, au plus près de l'usine, et ayant des forages. Puis nous nous sommes servis du listing des inondations pour alerter toutes celles du village susceptibles d'utiliser l'eau d'un puits. Environ 300 personnes ont été contactées par téléphone ou directement par la police municipale. Et cela s'est relativement bien passé. »
Le parapluie ouvert
Maurice Sabatier, maire de Lamotte-du-Rhône observe que « la préfecture a ouvert le parapluie. » L'employé municipal, rôdé à la manoeuvre avec les inondations, est passé dans les 165 foyers du village pour prévenir les habitants. Cette situation conforte M. Sabatier dans sa volonté de ne jamais relier le lac de Lamotte (qui devrait accueillir dans l'avenir une base de ski nautique) à la mayre Boucharde, affluent de la Gaffière, ainsi que certains le souhaiteraient.
Rencontre avec la CRIIRAD
Après ce qu'il considère comme un avertissement sans frais », André-Yves Beck, adjoint au maire de Bollène, souhaite rencontrer dès que possible la CRIIRAD afin d'avoir le maximum de renseignements. « Car on peut être pris de doutes... »


Libération.fr - 9 juillet 2008

Rejet d'uranium à Tricastin : «La limite réglementaire a été pulvérisée»

La passivité des autorités de contrôle est intolérable, estime Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, et responsable du laboratoire d’analyse de la CRIIRAD <http://www.criirad.org/>  (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité). Cet organisme indépendant a été créé en 1986 au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl, avec pour ambition de contrôler et d'informer les populations sur les pollutions radioactives et les risques liés au nucléaire.
 
Faut-il s’alarmer des quantités d’uranium rejetées lors de l’incident sur le site de Tricastin ?
L’exploitant a revu ses chiffres à la baisse: le rejet ne serait plus de 360 kg mais de 75kg. Il n’empêche. Sur la base de ces nouvelles données, la quantité d’uranium rejetée reste très importante, 27 fois supérieure à la limite annuelle autorisée. Car, pour faire simple, l’exploitant est autorisé à rejeter chaque année 72 millions de becquerels d’uranium- une unité de mesure de radioactivité. Et bien lors de l’incident, 2 milliards de becquerels ont été rejetés! Mais ce n’est pas tout. Il y a aussi un problème de concentration radioactive. Lors de l’incident, l’uranium a été rejeté en partie sur le sol et dans la rivière la Gaffière. Ce qui est strictement interdit car il n’y a aucune garantie de dilution. Résultat, la limite réglementaire a été pulvérisée avec une concentration de plus de 300 000 Becquerels par litre au lieu de 50 Bq/l.

D’après vous, les mesures de précaution adoptées par les autorités sont-elles suffisantes?
C’est un petit peu mieux que les autres fois. Mais, il reste des incertitudes, en particulier sur le moment précis de l’accident. Il y a un flou. Le communiqué des préfets de la Drôme et du Vaucluse annonçait hier que la fuite s’était produite tôt dans la matinée du 8 juillet, vers 6h30. Mais, selon l’IRSN, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, le débordement de la cuve remonte à lundi soir vers 23 heures. Si l’IRSN a raison, les mesures de protection et d’information de la population ont été prises trop tard pour être efficaces.

Que comptez-vous faire à présent?
Une équipe de notre laboratoire est en ce moment sur le site du Tricastin pour faire des prélèvements. On va également déposer plainte contre deux exploitants du Tricastin, tous deux filiales d'Areva. On ne peut pas tolérer une telle passivité des autorités de contrôle. Et puis, ce n’est pas la première fois que l’on note des disfonctionnements inquiétants sur ce site, ce n’est pas la première fois. On va être particulièrement vigilant sur la durée pour s’assurer  que l’exploitant du site traite les pollutions dans les sols et les sédiments.

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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 23:50


 Pour que le charbon pollue moins, de nouvelles techniques sont testées dans le monde entier. Résultats plus ou moins efficaces, et pas avant dix ans.

Tout le monde se lance sur la voie du charbon propre mais l'objectif ne sera pas facile à atteindre. D'abord parce que la chimie ne changera pas : quelle que soit la transformation effectuée, les différents types de brûlage, le carbone (C) contenu dans le charbon ne disparaîtra pas par magie. Il faut le récupérer, par exemple sous sa forme combinée avec l'oxygène en CO2. D'où les idées de capture puis de stockage de ce puissant gaz à effet de serre dans les couches géologiques (lire p. 17). Ensuite ces technologies dites propres ne sont pas prêtes et ne seront déployées à grande échelle qu'après 2015.
Actuellement, la grande majorité des centrales thermiques à charbon fonctionne sur le même principe. Le charbon est pulvérisé et brûlé dans l'air pour évaporer de l'eau (voir schéma p. 15). Cette vapeur actionne une turbine générant de l'électricité. A partir de ce principe, deux grandes voies se dessinent vers le charbon propre : brûler mieux et brûler différemment. A chaque voie, plusieurs options dont aucune ne l'emporte sur l'autre. A l'avenir, toute la palette sera déployée. Ultime point noir : quelles que soient les prouesses réalisées, le charbon propre restera un mythe tant que les problèmes de santé et de sécurité liés à l'exploitation des mines ne seront pas résolus. Le charbon tue : il ferait entre 6000 et 20 000 victimes chaque année en Chine, selon différentes sources. La moitié seulement des mines dangereuses (au nombre de 5000 selon les autorités) ont été fermées à ce jour.

Brûler moins
Pour réduire à la source les émissions de CO2, les centrales doivent gagner en efficacité : autrement dit, produire autant de kilowattheures avec moins de charbon. Aujourd'hui, en moyenne dans le monde, le rendement atteint 30% : un tiers donc seulement de l'énergie thermique disponible est converti en électricité (le reste est perdu dans la chaudière et la turbine lors de la conversion énergie mécanique/énergie électrique). Les sept centrales françaises atteignent 37%. Quelques points supplémentaires peuvent être grappillés en brûlant du charbon plus sec, de la houille plutôt que du lignite, ou en améliorant les turbines et les chaudières. Les véritables progrès passent par un autre fonctionnement : des cycles thermodynamiques à plus haute température. De 530 °C comme aujourd'hui, le passage à plus de 600 °C (voire 700 °C) dans des centrales dites super critiques promet d'atteindre des rendements d'un peu plus de 50%. Aujourd'hui, les constructeurs (Alstom, General Electric, Siemens...) savent déjà édifier des centrales à 45% de rendement. Environ 400 sont déjà installées dans le monde. Selon Alstom, l'objectif des 50% serait atteint à l'horizon 2020. Au final, le coût du kilowatt ne serait pas si éloigné de celui des centrales actuelles selon une étude du Massachusetts Institute of Technology* (1).

Capturer le CO2 après la combustion
Pour vraiment atteindre l'objectif de zéro émissions, il faut capter le CO2 dans les fumées de combustion. Des méthodes existent déjà pour le piéger en postcombustion. La plus connue utilise un solvant liquide (appelée MEA, mono-éthanol- amine) qui retient le CO2 et le sépare ainsi des autres gaz présents dans les fumées (azote, oxygène...). Le liquide est ensuite chauffé pour récupérer le CO2 gazeux, désormais quasi pur. Le solvant est recyclé pour resservir. Problème : à cause de ce chauffage, le rendement de la centrale chute de près de 10 points ( !) selon l'étude du MIT citée précédemment. Le coût total (avec stockage) est donc plus élevé. Achevée cette année et unique au monde, l'expérience de la centrale pilote européenne Castor, au Danemark, a montré un surcoût d'une quarantaine d'euros par tonne de CO2 captée, soit bien plus que le prix de rachat de la tonne de CO2 sur le marché international... L'objectif serait de diviser ce montant au moins par deux. Alstom va expérimenter un autre pilote en 2008-2009 : il s'agit de piéger le CO2 dans de l'ammoniac réfrigéré, formant ainsi des carbonates solides. Le gaz est ensuite récupéré là aussi par chauffage, ce qui, comme la solution par solvant, rend le procédé coûteux.



Brûler avec de l'oxygène
Outre la combustion classique dans l'air (oxygène et azote), brûler le charbon avec de l'oxygène pur facilite la capture du CO2. Dans les fumées, il ne reste plus, en théorie, que du CO2 et de la vapeur d'eau. Une simple condensation permet alors de séparer l'eau du gaz.
Problème : parce que la combustion se déroule à plus haute température, les matériaux souffrent, il faut donc modifier turbines et brûleurs ! En outre, ceux-ci sont au contact d'une plus grande quantité de CO2 que dans une combustion classique, ce qui augmente la corrosion. Mais l'inconvénient majeur est le surcoût et la baisse de rendement global liés à la nécessité de séparer l'oxygène de l'azote de l'air. Il faut de véritables usines, comme celles du spécialiste historique Air Liquide en France. Cependant, la capture étant plus simple, le prix du kilowattheure électrique final serait moins élevé qu'en capture en postcombustion. Quelques projets ont pour l'instant été annoncés pour 2008- 2009 en Allemagne, aux Etats- Unis et au Canada avec des productions encore modestes (quelques dizaines de mégawatts). En France, Total expérimentera ce procédé à la fin de cette année, avec captage sur son site de Lacq (à partir du gaz naturel et non du charbon).

Brûler en cycle combiné
Au classique cycle vapeur/ turbine/condensation, il est possible d'en ajouter un second utilisant une deuxième turbine, cette fois à gaz.
Comme précédemment, le charbon est brûlé dans de l'oxygène pur. Mais la combustion est incomplète pour obtenir un mélange, dit gaz de synthèse, constitué de monoxyde de carbone et d'hydrogène. Ce gaz fait tourner une turbine et la chaleur est récupérée pour vaporiser de l'eau actionnant une turbine à vapeur. Cette double production améliore le rendement global afin de compenser l'énergie dépensée pour séparer l'oxygène de l'air en amont. Lors du colloque du Havre «Charbon propre : mythe ou réalité» de mars 2007 (1) , François Giger, d'EDF, a estimé qu'un rendement de 60% serait accessible vers 2025.
Souci : l'étape de captage baisse l'efficacité d'une dizaine de points environ. Ce dernier est plus simple que dans les centrales classiques, car dans les fumées, il n'y a plus guère que de la vapeur d'eau, de l'hydrogène ou du CO2. Comme précédemment, en l'absence d'azote, un simple jeu de température permet de séparer le CO2 des autres gaz. Selon l'étude du MIT, qui résume les estimations d'autres groupes, cette capture n'induirait que 20 à 40% de surcoût, à comparer aux 60 à 80% dans le cas de la postcombustion.
Néanmoins, cette technologie complexe est moins mûre que le captage en postcombustion. Seulement six centrales l'expérimentent (trois aux Etats-Unis, deux en Europe - Buggenum aux Pays-Bas et Puertollano en
Espagne - et une en Chine). Le rapport du MIT rappelle que près de cinq années ont été nécessaires dans les centrales américaines de ce type pour atteindre seulement 80% de disponibilité... Ce serait malgré tout la solution la moins coûteuse.

Raffiner Le gaz ?
La combustion du charbon dans de l'oxygène mène, comme dans les centrales à cycle combiné, à du gaz de synthèse. Ce gaz peut en fait servir à de multiples réactions chimiques et à la fabrication de quantité de produits comme l'essence, le méthanol, l'ammoniac ou l'hydrogène (susceptible d'être stocké dans une pile à combustible). L'usine devient alors une véritable raffinerie polyvalente. La variété de ces produits amortit les coûts, permet un ajustement de la production à la demande et donne un bilan global plus élevé en termes d'efficacité énergétique.
Néanmoins, en fonction des produits, on ne pourra pas toujours parler de «charbon propre». La production d'hydrogène est «propre» puisqu'elle permet une capture quasi complète du CO2. A l'inverse, la filière essence est moins favorable : par définition, le carburant ainsi fabriqué est brûlé à son tour et le bilan est donc une émission nette de CO2. En outre, selon le MIT, ce procédé émettrait 150% de CO2 en plus qu'une raffinerie de pétrole classique. «Ces raffineries, c'est fabuleux en théorie mais ne nous emballons pas. Industriellement ce sera difficile», précise François Kalaydjian, directeur expert développement durable à I'IFP. Pour l'instant, cette polygénération n'existe pas, même si chacune de ses filières est en théorie (voire en pratique) possible.
Par exemple, depuis la dernière guerre, les chimistes savent transformer le charbon en pétrole via le gaz de synthèse grâce au procédé Fischer-Tropsch. L'Allemagne l'utilisa pour son économie de guerre ainsi que l'Afrique du Sud lorsqu'elle était sous embargo en raison de sa politique d'apartheid.
La Chine est particulièrement intéressée par ces technologies. Plusieurs démonstrateurs sont prévus et une centrale devrait être opérationnelle cette année. La Chine est même la seule à avoir lancé de premiers essais de polygénération méthanol et électricité.

Stocker de façon sûre
Les nouvelles technologies des centrales à charbon n'auront d'intérêt que si l'on parvient à enfouir le CO2 qui en provient en toute sécurité. «Le potentiel du stockage géologique est énorme, affirme Isabelle Czernichowski, responsable du programme de recherche sur la séquestration au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Rien que dans les aquifères salins, ces couches rocheuses imbibées d'eau saumâtre impropre à la consommation, les capacités de stockage seraient de 10 000 milliards de tonnes, de quoi assimiler les émissions de CO2 des cent prochaines années.» Ce type de stockage focalise donc l'attention. Il est expérimenté sur trois sites : au large de la Norvège, à Sleipner depuis 1996 et à Sn0vhit depuis début 2008 (voir S. et A. n° 716, octobre 2006), ainsi qu'à Insala, en Algérie, depuis 2004.
L'expérience de Sleipner est un succès : 8 millions de tonnes de CO2 ont été injectés par 800 mètres de fond dans une couche sableuse, plate sur de longues distances. Des mesures sismiques 3D ont montré que le gaz s'étalait sous le toit imperméable du réservoir sans provoquer de fuites : les chercheurs pensent qu'il faudra sept mille ans au CO2 pour se dissoudre entièrement dans l'eau salée et se stabiliser. Mais l'expérience norvégienne ne peut se généraliser rapidement. Restés longtemps sans intérêt économique, les aquifères salins sont généralement mal connus.
Autres solutions : utiliser des gisements de pétrole ou de gaz naturel vides. Ils pourraient accueillir le tiers des émissions mondiales du siècle à venir. En mer du Nord, au large des Pays-Bas, après des premiers tests d'injection positifs, 400 000 tonnes de CO2 devraient être injectées chaque année sur le site gazier offshore K12B. L'injection de CO2 dans un gisement de pétrole en exploitation peut aussi servir à le prolonger : rendu moins visqueux par le C02 l'hydrocarbure est plus facile à extraire. Cette «récupération assistée» testée à Weyburn, au
Canada, sur 1,8 million de tonnes/an permettrait de stocker définitivement 20 millions de tonnes de CO2. Trois autres projets de ce type devraient émerger ces prochaines années. Malgré toutes ces avancées, les risques environnementaux - changement de la composition de l'eau potable, acidification des sols, émissions gazeuses - «sont encore mal caractérisés» selon les termes du rapport final sur le charbon propre du colloque du Havre de mars dernier. Et pour que la technologie soit commercialisable en 2020, les industriels et chercheurs européens doivent développer d'ici là une douzaine d'autres projets pilotes.

(1) The Future of Coal, M IT, mars 2007, http://web.mit.edu/coal/

Caroline Depecker
Sciences et Avenir

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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 23:47


Dans l'Aveyron ou la Nièvre, des investisseurs envisagent de reprendre l'exploitation d'un charbon redevenu rentable.

Le charbon français est redevenu «rentable». C'est le credo d'investisseurs privés qui brûlent aujourd'hui d'exploiter le sous-sol hexagonal alors même que Charbonnages de France, créé en 1946 par une loi de nationalisation, a été officiellement dissous... début janvier. «La France importe chaque année plus de 22 millions de tonnes de charbon, soit 13,7 millions de tonnes d'équivalent pétrole», rappelle Brian Coppack, P-DG de la Société des ressources minières du Massif central (SRMMC), qui a déposé un projet de mine à ciel ouvert à Bertholène, dans l'Aveyron. Le charbon venu d'Australie, d'Afrique du Sud et de Russie valait récemment deux à trois fois moins cher que le charbon local, profondément enfoui et de qualité médiocre. Mais «les pays producteurs réduisent leurs exportations pour satisfaire leur demande intérieure, et avec la flambée du pétrole, le transport en bateau a plus que quadruplé». Du coup, les projets de mines françaises deviennent intéressants financièrement, même s'ils sont «écologiquement incorrects» et décriés par les riverains.
A Bertholène, la SRMMC (filiale d'Aardvack TCF limited, principal exploitant britannique) prévoit de scalper une colline pour exploiter un gisement de 4,5 millions de tonnes sur une dizaine d'années. La concession, privée, a été rachetée en 2004, mais la SRMMC ne peut effectuer des sondages sans l'autorisation des propriétaires du sol. Elle vient de déposer une nouvelle demande de prospection lui permettant de contourner cet accord.


Dans la Nièvre, deux sociétés, Seren et Valorca, se disputent les concessions de Lucenay- lès-Aix, Cossaye et Toury-Lurcy Le gisement de 250 millions de tonnes, le plus gros de France, a été découvert par le BRGM dans les années 1980. Les deux projets concurrents prévoient l'installation d'une centrale de 1000 mégawatts. Les enquêtes publiques sont bouclées, la Dri- re (Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement) a donné un avis (pour le moment confidentiel) et les dossiers sont en attente au ministère de l'Industrie. Lequel devrait se montrer prudent tant que les technologies de charbon propre ne seront pas au point...
Mais ensuite, rien n'interdirait que la France retourne à la mine. «Notre intérêt est de produire du charbon à proximité des centrales thermiques au lieu de lui faire traverser la moitié de la planète !» plaide Brian Coppack. Le charbon importé alimente aujourd'hui sept usines (4650 MW annuels, moins de 4,7 % du parc EDF), utilisées en période de pointe ou de grand froid (à l'instar des centrales à fioul et au gaz). Mais deux grandes soeurs au flux plus continu pourraient se monter au Havre, où le fournisseur privé d'électricité Poweo projette des «centrales propres» totalisant 600 à 800 MW. S'il parvient à lever les multiples objections locales, l'opérateur pourrait inspirer d'autres projets dans l'Hexagone.
www.industrie.gouv.fr/energie/ statisti/se_charb.htm

 

Les normes à respecter

Avoir la liste des émissions polluantes d'une centrale, il paraît difficile de parler de «charbon propre». Néanmoins les principaux polluants font l'objet de normes restrictives d'émission et donc d'efforts pour les réduire.

Oxydes de soufre : ils sont captés dans les fumées et transformés en gypse pour fabriquer du plâtre. Aux Etats-Unis, les quantités ont baissé de 38% en trente ans (division par 5 en France depuis 1998).

Particules fines : elles sont filtrées au niveau des cheminées.

Oxydes d'azote : ils sont également piégés en postcombustion. Leur quantité a baissé de 25% en trente ans aux Etats- Unis (de 50% en France).

Mercure : fait depuis peu l'objet de normes de réduction.

Il y a d'autres émissions, mais les opérateurs n'aiment pas beaucoup les évoquer ! Un coup d'oeil au Registre français des émissions polluantes (établi par le ministère de l'Ecologie et du Développement durable) nous apprend par exemple que de grandes quantités de chlore (1200 t/an) sont émises dans l'air. Qu'il y a aussi dans les fumées du fluor, de l'arsenic, du chrome. Dans l'eau on trouve du cuivre, du zinc ou de l'arsenic. Sans compter les déchets (huile, emballages...) propres à toute activité industrielle. Un véritable écobilan reste à faire avant de parler de charbon propre.

Rachel Mulot
Sciences et Avenir

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28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 11:42

Les Chinois mettent la dernière main à une usine qui convertira le charbon, minerai encore abondant, en carburant liquide.

Le pétrole fait défaut ? Pas de problème. Le charbon, lui, est disponible en grande quantité. En plus, il peut être transformé en carburant synthétique. Avec la flambée du baril de brut, cette technologie développée par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale suscite à nouveau l’intérêt. Une compagnie minière chinoise a d’ailleurs décidé d’exploiter le filon. Shenhua est sur le point d’ouvrir, dans la région autonome de Mongolie Intérieure, une usine chimique destinée à opérer la transformation de l’or gris en or noir. Les travaux de construction étant achevés à 99,5 %, l’installation devrait ouvrir dans les semaines à venir rapporte The Guardian sur son site Internet. C’est la première usine de ce type en Chine, mais elle ne devrait pas être la dernière. Les autorités, trop heureuses de pouvoir rompre la dépendance de l’empire du Milieu aux hydrocarbures étrangers, ont annoncé la construction d’installations similaires.

Boulimie de carbone

Remplacer le pétrole par le charbon pose néanmoins certains problèmes. D’une part, la houille est également une ressource fossile épuisable. D’autre part, sa combustion pollue. Emissions d’oxyde d’azote (NOx), de dioxyde de soufre (SO2), de dioxyde de carbone (CO2) en abondance, le charbon n’est pas tout à fait ce qu’on appelle une énergie propre. The Guardian relate que des associations environnementalistes se sont inquiétées de cette nouvelle utilisation du minerai, qui, s’alarment-elles, va aggraver le changement climatique.

La Chine possède 13 % des réserves mondiales de houille et le minerai constitue la première source d’énergie du pays. Au rythme auquel l’économie croît, la république populaire est vite devenue boulimique en charbon. Bien qu’elle soit le premier producteur mondial (2,6 milliards de tonnes en 2007), elle est désormais importateur net de charbon. A lui seul, l’empire du Milieu consomme déjà plus du tiers de la production mondiale, plus que les Etats-Unis, l’Union européenne et le Japon réunis. Le charbon est responsable des trois quarts des émissions de gaz carbonique (CO2) de la Chine. Cette dernière est d’ailleurs sur le point de destituer les USA au rang de plus gros émetteur de gaz à effet de serre.

Le pays de Mao n’est pas le seul à s’intéresser à la conversion du charbon en fuel. Les Américains, au premier rang des réserves mondiales, sont assis sur une mine d’or gris. Très concernés par leur indépendance énergétique, ils investissent massivement dans cette technologie. D’autres pays, encouragés par les compagnies minières, ont programmé des projets similaires. Selon des analystes, la technique devient économiquement intéressante lorsque le prix du baril de pétrole atteint 40 dollars. Or ces dernières semaines, il flirtait avec les 100 dollars.

Rédaction : Louise Allavoine

23 ans, journaliste à Terra Economica et étudiante en agriculture, agroalimentaire et environnement.

Les sources de cet article :

L’article du quotidien britannique The Guardian : Alarm over new oil-from-coal plans

Charbon superstar : la bombe écologique

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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 00:45
Dimanche 16 décembre, un train chargé de déchets nucléaires doit quitter l’Italie pour rejoindre l’usine française de retraitement des déchets nucléaires de La Hague, dans la Manche.
Si l’Italie s’est prononcée par référendum, en 1987, pour l’abandon de l’énergie nucléaire, l’héritage de la production passée demeure avec l'existence d'important tonnage de déchets radioactifs. La population ayant dit non au stockage de ces déchets radioactifs, en mai dernier, le numéro un mondial du nucléaire, le français AREVA, a signé un contrat avec la SOGIN (société de gestion des installations nucléaires italiennes), de plus de 250 millions d’euros, portant sur le traitement de 235 tonnes de combustibles nucléaires irradiés.

Ce genre de convoi n’est pas exceptionnel. La France, avec l’usine de La Hague, s’est fait une spécialité du retraitement des déchets nucléaires et, à travers le monde, plusieurs pays profitent de cette capacité : l’Allemagne, l’Australie, la Belgique, l’Espagne, le Japon, les Pays-Bas, la Suisse…
Pour Greenpeace, l’industrie nucléaire n’hésite pas à "transformer la France en véritable poubelle du nucléaire". L’association s’inquiète en effet du devenir de ces déchets une fois recyclés, avec une possible présence durable faute de débouché en Italie…

Pour mémoire, rappelons que dernièrement l’homologue italien de EDF, ENEL, a pris une participation de 12,5 % dans le réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville, en Normandie. Cette participation lui permet de bénéficier d’un accès proportionnel à l’électricité produite. Autrement dit, 20 ans après que les Italiens aient dit non au nucléaire, leur industrie contourne leur décision en faisant son marché dans un pays voisin…
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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 00:19

Le passage vers un approvisionnement énergétique écologique n'a pas seulement un intérêt environnemental, mais peut avoir aussi un effet positif sur la sécurité

lundi 26 novembre 2007 à 09:19 :: Nouvelles Scientifiques :: #401 :: rss Nouvelle d'origine sur Techno-Science.net Source: BE Allemagne numéro 362 (22/11/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Le passage vers un approvisionnement énergétique écologique n'a pas seulement un intérêt environnemental, mais peut avoir aussi un effet positif sur la sécurité. C'est un des principaux résultats d'une étude commandée par le Ministère fédéral allemand de l'environnement et réalisée conjointement par l'entreprise de conseil Adelphi Consult et l'Institut de Wuppertal pour le climat, l'environnement et l'énergie.

Intitulée "Importance des énergies renouvelables pour la politique sécuritaire", l'étude compare les opportunités et les risques que présentent des systèmes d'approvisionnement énergétiques fondés sur des sources d'énergies conventionnelles et renouvelables: du point de vue de la sécurité énergétique, de la sécurité intérieure, de la défense, de la sécurité climatique, du développement, des investissements et des marchés financiers.

Les tensions politiques entre la Russie et ses voisins ainsi que les conflits au Proche-Orient, tous deux liés aux réserves d'hydrocarbures, sont des exemples qui montrent l'étroitesse du rapport entre politiques énergétique et sécuritaire. La stabilité d'autres régions est désormais également menacée par les conséquences du dérèglement climatique: la question est de savoir dans quelles mesures les nouvelles politiques énergétiques et climatiques peuvent aggraver, voire déclencher des conflits.

L'étude montre qu'à l'exception des grandes centrales hydroélectriques, les installations de production d'énergie de sources renouvelables sont nettement moins sujettes aux attaques terroristes que les centrales conventionnelles ou les centrales nucléaires.

L'étude est disponible (en allemand) au téléchargement

 

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