Quezaco ?
L’irradiation des aliments se fait principalement par l’utilisation de rayons gamma (Cobalt 60, ou plus rarement Césium 137) ou par la projection d’électrons à une vitesse proche de celle de la lumière.
Cette technologie est utilisée pour :
a. détruire les micro-organismes et ainsi obtenir une meilleure conservation et la décontamination d’aliments
b. inhiber la germination
c. ralentir le mûrissement
Le saviez-vous ?
En France, la commercialisation de nombreux produits irradiés est autorisée : oignon, ail, échalote, légumes et fruits secs, flocons et germes de céréales pour produits laitiers, farine de riz, gomme arabique, volaille, cuisses de grenouilles congelées, sang séché et plasma, crevettes, ovalbumine, caséine et caséinates (additifs alimentaires).
Les produits irradiés doivent porter la mention « traité par ionisation » ou « traité par rayonnement ionisant ».
Malgré des risques sanitaires et des conséquences écologiques et socio-économiques liées à l’usage de cette technologie, les contrôles sont quasi-inexistants et des produits sont vendus en France sans être autorisés ou sans l’étiquetage prévu. En réalité, nul ne connaît la quantité exacte de denrées alimentaires irradiées en France dans l’Union européenne, ni le volume des aliments irradiés effectivement commercialisés. Si les quantités globales sont probablement encore relativement faibles, on peut craindre une forte croissance des quantités de produits irradiés non autorisés ou non étiquetés avec la multiplication des installations d’irradiation dans des pays exportateurs comme la Chine, l’Inde, le Mexique, etc.
Comme d’autres technologies utilisées dans la chaîne alimentaire, présentées comme des bienfaits pour les consommateurs et les populations, le traitement des aliments par rayonnements ionisants n’est pas sans risques, loin s’en faut.
Au-delà des risques sanitaires liés aux produits irradiés (qualité nutritionnelle, risques de cancérogénèse et mutagénèse) et à la technologie (fonctionnement des installations d’irradiation, transport de matières nucléaires), l’irradiation des aliments s’inscrit dans une logique d’homogénéisation des marchandises et de mise en concurrence généralisée des producteurs sur la planète, avec des conséquences sociales et environnementales : délocalisation des productions, concentration des entreprises, explosion des transports, extension des monocultures, etc.
La question de l’irradiation des aliments illustre parfaitement les logiques à l’œuvre dans notre économie libérale mondialisée.
Des documents complémentaires :
- Des aliments irradiés dans nos assiettes ?, par le Collectif français conte l’irradiation des aliments, août 2006
- Irradier nos aliments ? Non merci !, par Maria Denil et Paul Lannoye, Dossier édité par le Groupe des Verts/ALE au Parlement Européen, décembre 2002
- La présentation du 1er livre en France sur l’irradiation des aliments, Aliments irradiés : atome, malbouffe et mondialisation.
- Lecture critique du dernier rapport de l’AFSSA (Agence française pour la Sécurité Sanitaire des Aliments) sur l’irradiation des aliments. novembre 2007 (pdf). Document présenté lors de la semaine de mobilisation contre l’irradiation des aliments
- Série de questions à la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes). novembre 2007 (pdf)
- "Zapped ! L’irradiation et la mort des aliments" écrit par Wenonah Hauter et Mark Worth, Food &Water Watch, Etats-Unis, 2007
- L’irradiation des aliments : un instrument méconnu de la mondialisation libérale, par Véronique Gallais, paru dans "Pour repolitiser l’écologie" (ouvrage collectif), Parangon, octobre 2007
- L’irradiation des aliments, au service d’une industrie agroalimentaire mondialisée, septembre 2007. Retrouvez tous les enjeux de l’irradiation grâce au dossier complet réalisé par le journal Campagnes Solidaires, en partenariat avec le Collectif français contre l’irradiation des aliments.
- Irradiation des aliments : une technologie de la mondialisation, novembre 2006 (pdf)
- L’irradiation des aliments, cela nous concerne tous !, dossier de 2005